Le parlement européen réunit à Strasbourg a adopté mercredi une loi imposant un « devoir de vigilance » aux entreprises. Ils doivent garantir le respect de l’environnement des droits de l’homme dans les chaînes de production partout dans le monde .
Onze ans exactement après l’effondrement de l’usine textile du Rana Plaza au Bangladesh , les parlementaires ont approuvé le document . Et ce , par 374 voix contre 235 , dont 19 qui se sont abstenu. Car en effet , cette tragédie a mis en évidence le manque de contrôle sur les conditions de travail dans les pays tiers.
Le document européen fait suite à la loi française sur le devoir de vigilance , adoptée en 2017 . Celui-ci tient les entreprises responsables des violations des droits de l’homme et des dommages environnementaux commises tout au long de leurs chaînes de production. Ainsi , elle rendra justice aux personnes touchées par ses activités dans le monde en leur donnant accès aux tribunaux européens.
Les entreprises concernées par cette loi seront en mesure de prévenir , d’identifier et de remédier aux violations des droits humains et sociaux. Comme par exemple , le travail des enfants , le travail forcé et la sécurité . Mais aussi les dommages environnementaux comme la déforestation et la pollution dans leurs chaînes de valeur dans le monde entier. Il en va de même pour ses fournisseurs , sous-traitants et filiales.
Le 24 avril 2013 , un immeuble de huit étage s’est effondré à Dhaka , la capitale du Bangladesh . Et a tué plus de 1100 personnes. Parmi eux figuraient des ouvriers du textile qui travaillaient dans des usines de marques telles que Mango et Primark . Mais qui n’avaient pas été reconnus coupables d’aucun crime.
En conclusion , « Les multinationales comme Total et Shein vont payer pour l’exploitation des travailleurs et la planète dans leur chaîne de production » a réagi Manon Aubry.
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